On reconnait un bon film à plusieurs ingrédients :
1. Une bonne histoire et dans le cas de "Goodbye Julia" elle touche au thème universel de l'autre et du vivre ensemble malgré les différences culturelles et religieuses.
2. Une toile de fond qui révèle une situation au monde et dans le cas du Soudan, le film est très pédagogique dans son explication de ce conflit qui s'est tenu loin de nos yeux et de nos médias.
3. Enfin un bon casting et ici on ne peut que saluer le choix des rôles principaux, un duo de comédiennes exceptionnelles Siran Riak et Eiman Yousif.
Pour son premier film (et premier film Soudanais dans une compétition Cannoise), Mohamed Kordofani révèle sans juger la violence de deux communautés. De confession musulmane, le réalisateur (anciennement ingénieur) qui se dit "animé par un sentiment de culpabilité et un profond désir de réconciliation" est passé au cinéma pour essayer de se "débarrasser de ce racisme hérité". Hymne à la paix donc, Good bye Julia est une magnifique tragédie dont on sort paradoxalement le cœur léger !